(Bamako, le 13 décembre 2017) – Le Partenariat Régional de l’Eau de l’Afrique de l’Ouest (GWP-AO) en collaboration avec la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a organisé à l’hôtel Laïco El Farouk de Bamako au Mali, l’atelier régional de démarrage du Programme “Accélération des investissements pour la Sécurité Alimentaire dans le Nexus Eau – Energie – Alimentation – Ecosystème en Afrique de l’Ouest” du 11 au 13 décembre.
Le lancement du Programme “Accélération des investissements pour la Sécurité Alimentaire dans le Nexus Eau – Energie – Alimentation – Ecosystème en Afrique de l’Ouest” va permettre de créer les synergies nécessaires pour mobiliser les différents bailleurs nationaux, régionaux et internationaux à investir dans les différentes initiatives développées en vue d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les pays de la sous-région.
Ont pris part à cette rencontre le Directeur Exécutif de l’Autorité du Bassin de la Volta, les représentants d’autres organismes de bassin ABN et OMVG, ceux d’organisations régionales comme le CCRE, le CILSS, le ROPPA, les représentants des pays pilotes Mali, Nigeria, Burkina Faso et Bénin, les Partenariats Nationaux de l’Eau, le Président, les membres du Comité Technique et le Secrétariat Exécutif du GWP-AO ainsi que des personnes ressources.
La rencontre était placée sous le coparrainage du Ministre de l’Eau et l’Energie et du Ministre Commissaire à la Sécurité Alimentaire du Mali. A la cérémonie d’ouverture M. Malick ALHOUSSEINI, Ministre de l’Eau et de l’Energie a indiqué que « nous saluons et apprécions à sa juste valeur cette initiative du Partenariat Mondial de l’Eau (GWP) avec ses partenaires, qui est d’une grande importance pour nos pays ». Il a conclu en exhortant GWP-AO et la CEDEAO « à exhorter à intensifier et étendre l’initiative à l’ensemble des pays de la CEDEAO, pour rester en harmonie avec le cadre de mise en œuvre des ODD qui insiste sur le principe de « ne laisser personne de côté ».
Le Président du GWP-AO, le Professeur Amadou Hama MAIGA a rappelé que « Compte tenu de l’interaction entre les agents et facteurs de développement économique, il est désormais convenu d’adopter l’approche Nexus dans les processus de développement, et pour ce qui concerne la sécurité alimentaire, il s’agit du Nexus « Eau-Energie-Alimentation-Ecosystème ».
La rencontre, qui s’est déroulée sur trois jours, a permis entre autres la clarification du concept de NEXUS et son lien avec la GIRE, la déclinaison des opportunités pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest, la présentation et des échanges sur le processus de développement du programme régional et des programmes pays. Les partenaires régionaux (CCRE, ABN, ABV, OMVG, CILSS et ROPPA ont fait des présentations sur les politiques, stratégies, plans, programmes et projets mis en œuvre ou en cours d’élaboration relatifs aux secteurs Eau-Energie-Alimentation-Ecosystème dans la région. L’ensemble de ces présentations a fait ressortir les efforts qui se mènent pour la prise en compte du NEXUS dans les différentes initiatives nationales et sous régionales. Des échanges fructueux ont permis aux partenaires d’exprimer leur engagement pour l’initiative.
Il importe de rappeler que les pays de l’Afrique de l’Ouest sont confrontés à des demandes sans cesse croissantes ennourriture, eau et énergie, un défi aggravé par le changement climatique. A ce jour, l’approche sectorielle se trouve au centre des politiques en place dans la région et dans les pays ne prenant pas toujours en compte les interconnexions et interdépendance entre ces trois secteurs.
Pour garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et leur adaptation efficace au changement climatique, il faut aller vers une utilisation intégrée efficiente et durable des terres, de l’eau, de l’énergie ainsi que des autres ressources vitales ; et une meilleure coordination des efforts pour maximiser les synergies.
C’est la raison pour laquelle le concept et l’approche du Nexus entre Eau-Energie-Alimentation-Ecosystème ont été adoptés pour promouvoir les efforts permettant de mieux comprendre les interconnexions entre ces secteurs d’une part ; et les relations entre la notion de Nexus et l’adaptation au changement climatique d’autre part. L’approche Nexus reconnaît que la sécurité énergétique, la sécurité alimentaire, la sécurité en eau et les écosystèmes sont inextricablement liés et que des actions dans un des secteurs auront probablement des impacts dans l’un ou les autres secteurs.
La rencontre a permis d’identifier certaines opportunités de financements à différents niveaux et appeler les acteurs à prospecter les différentes initiatives de financements, de se rapprocher des autorités nationales pour explorer les mécanismes disponibles au niveau du financement climatique y compris le Fonds vert pour le climat (FVC) pour négocier le positionnement des projets NEXUS comme projets prioritaires. Les participants ont été invités à partager les principaux acquis de cet atelier dès le retour dans leur pays respectif.
Les prochaines étapes dans la concrétisation du Programme, qui vient d’être lancé à Bamako, consistent à la finalisation des documents de projet aux niveaux régional et national afin de pouvoir s’accorder sur le calendrier de prise de décisions de financement d’un certain nombre de bailleurs potentiels d’ici le mois de juin 2018. Le développement d’un cadre stratégique et des lignes directrices, en collaboration avec la CEDEAO, pour promouvoir la prise en compte de l’approche NEXUS en vue d’accélérer les investissements pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle a tous les niveaux en Afrique de l’Ouest sera aussi concrétisé en 2018. Un accent sera mis aussi sur le développement des capacités des acteurs pour soutenir la compréhension et l’appropriation de l’application des outils et méthodes pour la prise en compte du NEXUS.
A la cérémonie de clôture, le Ministre Commissaire à la Sécurité Alimentaire du Mali, M. Oumar Ibrahima TOURE, s’est engagé « à porter les résultats de la rencontre de Bamako partout où cela sera nécessaire » pour marquer toute l’importance qu’il accorde au lancement de cette initiative dont, a-t-il indiqué « constitueront une contribution notable vers la réalisation de notre mandat qui est d’éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable ».
Le réseau GWP, un gage d’efficacité
GWP et ses partenaires se mobilisent pour promouvoir des politiques efficaces et des actions concrètes aux niveaux local, national, transfrontalier et régional, sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique Sub-Saharienne. Forts de nombreuses expériences réussies au sein du GWP, les partenaires de l’eau en Afrique s’engagent maintenant aux niveaux national, régional et global avec les partenaires des autres secteurs face aux défis de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans un contexte de changement climatique.
Pour plus d’information sur le Programme, contacter :
- Armand HOUANYE, Secrétaire Exécutif, GWP AO : [email protected]
- Sidi COULIBALY, Responsable Communication et Gestion de connaissance : [email protected]
- Secrétariat régional :[email protected]