Sous la présidence de l’Etat Fiji, la COP23 prévue jusqu’au 17 novembre au siège de la Convention de l’ONU sur les changements climatiques (CCNUCC), s’est officiellement ouverte ce 6 novembre 2017 à Bonn en Allemagne, regroupant Environ 20 000 participants de près de 200 pays, notamment délégués, chefs d’Etats, activistes, scientifiques, mais aussi représentants de collectivités et d’entreprises. Ils sont réparti entre deux zones : Bula pour les négociations et Bonn zone pour les démonstrations des solutions concrètes en faveur de l’action climat.
Les enjeux de la COP23
La 23ème conférence s’ouvre entre bilans climatiques alarmants et tiraillements politiques. Les enjeux et les attentes sont énormes. L’ambition très concrète de cette COP23 est d’avancer sur les règles d’application de l’Accord de Paris, qu est à une phase technique et éminemment politique: comment les pays rendent compte de leurs actions, quel suivi pour l’aide financière promise par les pays riches. Le tout sur une issue d’inconnue américaine. Pour l’heure, selon les positions, Washington, avec Donald Trump, qui veut sortir de l’accord mais ne pourra le faire concrètement avant novembre 2020, a réaffirmé son intention de participer aux débats sur les règles d’application, dans l’idée de «protéger ses intérêts» nationaux.
La réunion de cette année est de nature plus technique et porte sur les questions liées à l’opérationnalisation de l’Accord de Paris. Elle comprend la 23ème session de la Conférence des Parties (COP 23) à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), la 13ème session de la Conférence des Parties siégeant en tant que Réunion des Parties au Protocole de Kyoto (CMP 13), la 2ème partie de la première session de la Conférence des Parties siégeant en tant que Réunion des Parties à l’Accord de Paris (CMA 1-2), les 47ème sessions de l’Organe subsidiaire de mise en œuvre (SBI 47) et de l’Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique (SBSTA 47), ainsi que la 4ème partie de la première session du Groupe de travail ad hoc sur l’Accord de Paris (APA 1-4).
Au menu de l’agenda, le SBI, le SBSTA et l’APA entreprendront ce travail technique, qui sera achevé en 2018 à la COP 24. Les grandes questions techniques dont les parties discuteront essentiellement sont: des orientations supplémentaires en matière d’atténuation, y compris sur les caractéristiques des contributions déterminées au niveau national (NDC), et en relation avec les communications d’adaptation; modalités, procédures et lignes directrices pour le cadre de transparence renforcée; les questions liées au bilan mondial; les modalités et les procédures du comité pour faciliter la mise en œuvre et améliorer la conformité; questions liées à l’article 6 de l’Accord de Paris (approches coopératives); modalités et procédures de fonctionnement et d’utilisation d’un registre public, ou de registres; et d’autres questions liées à la mise en œuvre de l’Accord de Paris.
En plus des travaux sur l’Accord de Paris, la COP, la CMP, le SBSTA et le SBI examineront également les points de l’ordre du jour relatifs à la mise en œuvre de la Convention et du Protocole, notamment financement, adaptation, renforcement des capacités, genre, pertes et dommages, et la plateforme des communautés locales et des peuples autochtones.
Le segment de haut niveau de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, auquel participeront les chefs d’Etats, les ministres et d’autres hauts fonctionnaires, dont Angela Merkel et Emmanuel Macron aura lieu le 15 novembre 2017 et prendra fin le jeudi 16 novembre 2017.
Pour la réussite de cette COP, déjà le Président Fiji appelle à l’action collective.
« Nous devons nous rassembler pour un résultat audacieux à COP23 et protéger tous ceux qui sont vulnérables aux changements climatiques », a déclaré dans son discours d’ouverture M.Frank Bainimarama, premier minitre de Fiji, président de la COP23
Rolande AZIAKA, depuis Bonn