L’espace Entente enregistre ces dernières années pal mal d’actes criminels transfrontaliers, l’immigration clandestine et autre, des trafics de tous genres à l’intérieur tout comme sur les frontières de ses cinq (5) pays membres malgré les réformes qu’il a connu, notamment en 1973 et en 2011 dans la perspective surtout de garantir une parfaite sécurité aux populations. Face en outre, à la recrudescence des actes de terrorisme en cette ère des technologies de l’information et de la communication, il convient dès lors de trouver les voies et moyens pour renforcer la sécurité dans ledit espace et ceci passe forcément par le renforcement des capacités techniques et opérationnelles des forces de défense et de sécurité de ses départements en charge de la sécurité. C’est dans ce contexte que s’est ouvert ce mardi 17 avril 2018 à Lomé, la troisième réunion annuelle du comité des experts en charge de la sécurité et des frontières du conseil de l’Entente.
Elle a pour vocation d’évaluer l’état de mise en œuvre des recommandations de la deuxième réunion des ministres de la sécurité du Conseil tenue en novembre 2017, et qui avait mis l’accent sur la prévention de manière à identifier et à enrayer autant que possible des projets attentoires à la paix et à la sécurité dans les 5 pays. L’emphase avait d’ores et déjà été mise sur la nécessité d’un renforcement de la coopération sécuritaire entre les pays de cette organisation compte tenu du niveau de complexité des menaces sécuritaires actuelles.
« Ce défi de lutte contre les nouvelles formes de criminalité partagé par l’ensemble des Etats de la région doit se baser sur le renseignement qui joue un rôle central dans la mise en œuvre des politiques sécuritaires dans l’espace communautaire », a rappelé le Col Yotrofeï Massina, Directeur Général de la Gendarmerie Togolaise à l’ouverture des travaux.
Avec le thème, »le mécanisme de renseignement au sein du Conseil de l’Entente », les experts à ce rendez-vous auront pour l’occasion, à examiner pour validation à la prochaine réunion des ministres en charge de la sécurité et des frontières, l’étude relative au Mécanisme Entente de Renseignement commanditée par le secrétariat exécutif de l’organisation qui regroupe en réalité, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger et le Togo. Tout comme le Col Yotrofeî Massina, le Secrétaire Exécutif du Conseil, M. Patrice Kouamé a appelé les participants à user de leur longue expérience couronnée de professionnalisme pour la qualité des recommandations à assortir dans l’intérêt des Etats.
Chris A.