A l’instar des autres villes du Togo, la commune de Sokode a aussi connu la célébration de la Journée Internationale de la Femme Africaine, édition 2018, le 31 juillet dernier. Si au plan national, c’est «Femmes, élection et paix pour un développement durable » qui a été retenu comme thème pour cette commémoration, les élèves des centres de formations techniques et professionnelles, les apprenties, les filles et femmes de différentes associations de femmes et des groupements du milieu ont elles, plutôt été outillées sur « les métiers porteurs d’emploi, le harcèlement sexuel et le viol », un thème révélé par Tchabouwè Ouro-Agbando, le Directeur Régional ( Région Centrale) de l’Action Sociale dans son mot de bienvenu. Tout en remerciant les participants pour avoir répondu nombreux à l’invitation, il a situé la journée dans son contexte avant de les convier à une écoute attentive pour tirer profit de cette sensibilisation.
L’objectif premier poursuivi par le Service de Promotion de la Femme de l’Action Sociale de ladite ville, l’Agence Nationale Pour l’Emploi (ANPE), et des ONG telles que le Programme d’Appui à la Femme et à l’Enfance Déshéritée (PAFED), Dimension Humaine et TAMADE qui sont les structures organisatrices de cet évènement, est d’amener la cible à embrasser les métiers dits d’hommes et porteurs de nos jours pour sortir de la pauvreté.
Un accent particulier a aussi été mis sur les causes, les conséquences, les lois et sanctions réservées contre les actes d’harcèlements sexuels et le viol, un fléau d’une ampleur inquiétante dans la localité. Cette communication a été assurée par Françoise Gnofam, Directrice Exécutive de PAFED et son animatrice, Essohouna Tagba. Se basant sur les cas de violences sexuelles, d’abus et de viols sur mineurs traités dans leur structure (PAFED), ces deux communicatrices ont procédé par l’approche de discussion participative pour non seulement inviter les jeunes filles et femmes présentes à plus de vigilance, mais aussi et surtout à s’approprier des mécanismes de dénonciation qui leur sont donnés pour punir les contrevenants afin de prévenir des crimes similaires dans le futur.
L’autre aspect important de la célébration de cette journée à Sokode est le partage d’expériences et de témoignages de femmes qui ont réussi dans les métiers dits d’hommes.
Respectivement, une femme chauffeur à Plan International Togo, une élève de troisième année en électricité et une conductrice de tricycle taxi moto, ont défilé devant la foule pour parler de leur expérience individuelle afin d’encourager et amener leurs sœurs à suivre leur pas et à embrasser les métiers porteurs.
‘’Les disparités qui existent entre les hommes et les femmes, les filles et les garçons; les causes de ces disparités sont liées aux normes et croyances de nos communautés, avec un faible taux des filles dans les branches scientifiques et technologiques. Une étude a relevé que de nombreuses filles qui réussissent au BAC séries D et C se retrouvent à l’université, en lettre moderne et en anglais’’, a fait savoir le préfet de Tchaoudjo, le Colonel Mompion Matéindou, lui qui a présidé la cérémonie d’ouverture de ladite rencontre. Il a ensuite attiré l’attention des filles sur les emplois rémunérateurs dit métiers d’hommes, en soulignant qu’un nombre important de femmes et filles sont victimes de viols et d’harcèlements sexuels dans leurs communautés. Les violences physiques et psychologiques sont les autres types de violences que subissent les femmes, a révélé le préfet, avant de rappeler l’intégration du Togo à l’élimination de toutes les formes de violences exercées sur la gente féminine. Tout en regrettant le fait que malgré toutes les dispositions prises, les phénomènes d’harcèlement et de viol persistent et gagnent le terrain, il a invité l’assistance à accorder une grande importance à la séance de sensibilisation.
Cette manifestation organisée grâce à l’appui financier du programme de la formation professionnelle et emploi des jeunes de la GIZ, a pris fin avec les conseils des femmes membres des groupements GEVEC et UAFEF à l’endroit de leurs consœurs, en ce qui concerne l’éducation sexuelle, comportementale, vestimentaire et corporelle à donner à leur fille, afin de les préserver des abus sexuels, de la dépigmentation et de la perdition scolaire.
La Rédaction
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