Elles étaient toutes présentes avec des visages rayonnants respirant la vie dans leurs différentes tenues bien parées et dressées, symbolisant leurs différentes organisations auxquelles elles appartiennent, ce 3 août 2017 au Port Autonome de Lomé, pour commémorer la journée internationale de la femme africaine célébrée chaque 31 juillet, couplé de la journée africaine des mers et océans (25 juillet) 2017. Des femmes battantes, issues de diverses catégories de la zone portuaire: cadres d’administration, employés de services, femmes du marché de Harbour (Marché du port de pêche) très enthousiastes, contentes de se retrouver encore au rendez-vous du donner et de recevoir. Une activité organisée par l’Association des Femmes du Port Autonome de Lomé (AFPAL) et le Syndicat des femmes Cadres d’administration du Port (SYFCAP). Portant sur le thème : « femmes de l’environnement portuaire : implication dans l’atteinte des objectifs de développement durable », cette rencontre a permis non seulement à ces femmes de mieux connaitre les 17 ODD dont le Togo est l’un des pays pilotes, mais surtout de connaitre leur rôle important dans la réalisation des objectifs de développement durable, en particulier l’objectif 14 des ODD qui régit leur secteur d’activité.
Selon la présidente de AFPAL, Mme Fafa Panou, entretenir les femmes sur ce thème capitale a été un choix bien nourri, car les femmes de la zone portuaire de Lomé jouent un grand rôle dans l’économie du pays et leur implication dans l’atteinte des ODD est primordiale. « Au Togo, le secteur du Port Autonome représente une grande partie de l’économie et nous les femmes qui travaillent ici y contribuent énormément. Le secteur portuaire est un partenaire indéniable de l’atteinte des ODD. En tant que professionnelles du secteur portuaire, nous sommes engagé à contribuer à la réalisation des 17 ODD, surtout le 14em qui plus se rapporte à notre secteur ainsi qu’à l’économie Bleue et qui se libelle comme suit : conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers, les ressources marines aux fins de développement durable. Cet objectif pose essentiellement la question des écosystèmes marins et côtiers par la panoplie d’actions de protection des mers et des océans contre les divers actes de destruction. », a-t-elle déclaré.
« Pour une Afrique plus prospère sur la base d’une croissance inclusive et de développement durable, nous devons de plus en plus prendre en compte l’immense potentialité maritime de notre continent. Il est temps de l’apprivoiser. Je voudrais recommander à l’ensemble de secteur portuaire du Togo, de s’engager à préserver l’écosystème marin, en sachant qu’il est impérieux de le protéger pour en tirer profit durablement », a exhorté Mme Panou.
Soutenue par la ministre de la promotion de la femme, Mme Tchabinandi Kolani Yenchare, cette dernière, dans son discours de cérémonie, a reconnu le rôle important que jouent les femmes de la zone portuaire dans l’économie au Togo. Tout en encourageant les participantes, elle a rappelé les grandes actions que le gouvernement mène pour la promotion de la femme constituant ainsi des opportunités. « Je me réjouis de ce thème, du faite que d’une part il s’accorde avec la vision du gouvernement et des Objectifs de la SCAPE et du Programme national de Développement en cours d’élaboration ainsi que de la politique de l’équité et de l’égalité genre ».
Pour la ministre, l’implication des femmes de la zone portuaire dans les prises de décisions, dans les actions est très importante pour la réalisation des ODD, mais particulièrement cadre avec la vision ouest africaine 2025 de la politique régionale de l’eau de l’Afrique de l’ouest, permettant de relever l’un des défis : « instaurer des mécanismes de gestion participative pour une meilleur gouvernance de l’eau ».
Les femmes d’AFPAL ont bien compris l’enjeu, surtout en ce qui concerne le respect du principe 4 de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau qui souligne que « les femmes sont au cœur des processus d’approvisionnement, de gestion et de conservation de l’eau ». Dans leurs diverses actions, l’accent est toujours mis sur le renforcement de capacités de ses membres pour une meilleure gestion des eaux. A travers cette association, les femmes du Port Autonome de Lomé ont développé un code de pratique pour toutes les femmes membres qui travaillent dans l’économie bleue. Par exemple, pour celles du marché de Harbour (Marché de poisson), le code exige que les femmes qui achètent des poissons auprès des pêcheurs, doivent les traiter près de la mer afin de remettre les tous, tous petits poissons et les restes dans la mer, comme nourriture pour d’autres. Pour les femmes dans le transit, manutention, consignation et entreposage, le code exige d’elles de faire attention, de contrôler et de veiller aux fuites des contenaires contenant des substances dangereuses et leur demande de faire de rapport sur ces cas, afin d’éviter la contamitions des eaux. Et à celles qui vont en haute mer, de ne pas jeter des déchets, sachets plastiques dans la mer, pour éviter la pollution. A l’endroit des femmes qui récoltent les algues, le code leur conseille de ne pas déraciner l’ensemble des plantes, mais plutôt de les couper pour permettre la repousse, car les algues jouent un rôle important dans l’écosystème marin.
Des actions démontrant, selon la présidente de l’association, l’engagement des femmes du Port Autonome de Lomé à la protection de la mer. « Nous sommes conscientes que ces quelques actions que nous menons ne peuvent pas tout résoudre, car le défi de la protection des écosystèmes marins est grand. Mais elles démontrent notre engagement. Nous sommes ouvertes à tout partenariat pour vraiment réussir une prise de conscience à l’égard de la protection de nos mers et Océans », nous a-t-elle confié.
R.AZIAKA